Compte-rendu de la réunion de soutien à Martine Aubry, mardi 20 septembre à Artigues, en présence de Françoise Cartron – sénatrice de la Gironde, Emilie Coutanceau – conseillère régionale en charge de la jeunesse, Paul Vinot – MJS et membre des « jeunes pour Martine Aubry », et de responsables syndicaux et de parents d’élèves.
Les participants ont d’abord dressé un constat sans appel de la politique menée depuis 5 ans par le gouvernement :
- Suppression des aides aux associations para-scolaires, qui vont disparaître,
- Asphyxie financière des collectivités locales,
- Suppression des postes dans l’éducation : classes surchargées, plus de profs remplaçants, infirmières scolaires se partageant entre plusieurs établissements, plus d’encadrants,
- Réduction drastique des postes d’accompagnants pour les élèves handicapés,
- 5 millions d’euros d’heures sup pour les profs l’année dernière en Gironde,
- Autonomie des universités, pôles d’excellence = mise en concurrence des universités, des filières, des profs et des élèves,
- La fin de la formation des enseignants,
- Dans certaines classes, 1/3 des élèves des filières technologiques sont obligés de travailler pour financer leurs études,
- Des établissements scolaires obligés de créer des postes d’enseignants hors-contrat – c’est-à-dire payés par les parents, dans des écoles publiques en Isère ou dans le Nord,
- En Martinique, pratiquement plus d’enfant scolarisé avant 4 ans,
- Chez les adolescents de 15 à 19 ans, le taux de scolarisation est passé de 89 % en 1995 à 84 % en 2009 (rapport OCDE)
- Entre 2000 et 2008, la dépense par élève a augmenté de 34 % en moyenne dans les pays de l’OCDE, contre 5 % seulement chez nous (rapport OCDE),
- 25% des jeunes entre 18 et 25 ans sont au chômage, contre 9,5 % de la population active.
Puis, les propositions de Martine Aubry pour l’éducation et la jeunesse ont été détaillées :
Au cœur de son projet, la refondation de l’école, avec un projet global, de la maternelle à l’université, dans l’école et hors de ses murs, en associant à son élaboration des enseignants, des parents, des syndicalistes, des élus, des universitaires, des associations d’éducation populaire qui, au quotidien, accompagnent les enfants et les jeunes vers l’émancipation et la réussit :
- La remise en place de la formation des enseignants,
- Recréer les postes d’enseignants détruits, là où il y en a besoin,
- La mise en place de l’allocation d’autonomie pour les jeunes,
- La refonte des rythmes scolaires,
- La remise en place de la carte scolaire,
- Revalorisation et modernisation du métier d’enseignant, en privilégiant le travail en commun,
- Priorité à l’école primaire pour que tous les enfants maîtrisent les savoirs et les compétences fondamentales – la lecture, l’écriture, le calcul – en étant familier de l’informatique et de l’anglais,
- Mobilisation massive contre l’échec et le décrochage : personnalisation des parcours scolaires et des pédagogies, mise en place d’un service public de l’orientation,
- 100 % des élèves doivent sortir du secondaire avec une formation générale, technologique ou professionnelle,
- Restaurer la sécurité des établissements en accordant un nombre suffisant de professionnels formés là où il y en a besoin, accompagnés par des emplois d’avenir pour encadrer les élèves.
- 100 000 emplois d’avenir pour relancer l’emploi des jeunes, leur redonner confiance et les aider à s’intégrer dans la société.
« Nous devons réaffirmer les raisons prioritaires pour lesquelles l’éducation doit être une priorité : l’émancipation des individus, le progrès culturel de la société, la formation de futurs citoyens libres et éclairés. Il s’agit là d’un enjeu de civilisation. »
