mercredi 21 septembre 2011

La mémoire courte de Madame Royal et Monsieur Hollande …

En mal d’inspiration ou en panne dans les sondages, nos duettistes se lancent une fois de plus dans une polémique stérile, visant à discréditer Martine Aubry.

Qui n’a pas entendu parler depuis 2 ans du fameux « pacte de Marrakech » ?
François Hollande le dénonçait il y a des mois en parlant d’un « Tout sauf Hollande » qui l’arrangeait bien, le faisant exister.
Ségolène Royal a tenté de s’y raccrocher, le 31 mai 2010 lors de son émission sur France 5.

Et pourtant ils font semblant de le découvrir suite à l’intervention de DSK sur TF1 dimanche, et se lancent dans une nouvelle attaque puérile contre Martine Aubry.

Mais le célèbre duo qui a flingué la campagne de 2007 en mentant sur leur séparation n’est pas à une contradiction près.
Ségolène Royal qui nous joue le couplet de la « vérité vraie » oublie qu’après avoir défendu bec et ongles ses propositions en 2007, elle avouait quelques semaines après sa défaite l’avoir fait sans y croire.
François Hollande oublie que le candidat de substitution des sondages, c’est lui. Et que ses principaux soutiens, dont Monsieur Moscovici, ne se sont rabattus sur lui que par défaut, après la sortie de DSK.

Martine Aubry a été la première à parler de cet accord. Elle a toujours refusé le mot de « pacte », lui trouvant une connotation de complot. Elle a par contre toujours revendiqué cet accord de désistement mutuel entre elle et DSK. Un accord basé sur leur alliance sur la même motion lors du congrès de Reims, regroupant également Bertrand Delanoë et Laurent Fabius.

Un accord maintes fois dénoncé par ses concurrents socialistes, découvert, oublié, relancé en fonction de l’air du temps ...

Le camp Hollande en profite pour relancer sa fameuse idée de « candidate de substitution » : rappelons que cet accord de désistement était réciproque. L’un des deux irait, pas les deux. La décision se ferait en fonction de la situation au moment de la prise de décision. De leur capacité à battre Nicolas Sarkozy, de la situation française et internationale.
DSK voulait y aller, il l’a dit. Mais aurait-il pu le faire en pleine crise de la dette, quand abandonner son poste au FMI en pleine tempête serait revenu à déserter et l’aurait disqualifié aux yeux du monde et des français ?
Martine Aubry également voulait y aller. Pourquoi sinon s’embêter pendant 3 ans à rassembler une famille socialiste déchirée par le congrès de Reims, pourquoi se battre comme elle l’a fait pour construire un projet qu’elle est la mieux à même aujourd’hui à défendre ? Pourquoi aurait-elle laissé des dizaines de députés prendre partie pour elle dès le mois de mars, au sein du groupe Solférino2012, si elle avait renoncé ?

Ils souhaitaient tous deux y aller. DSK s’est mis hors jeu, Martine Aubry s’est lancée.

Elle mène depuis le 28 juin une campagne de terrain et d’idées, soutenue par des milliers de volontaires partout en France qui multiplient les tractages, les porte-à-porte et les réunions publiques.
Elle se bat sur le fond, refusant les polémiques stériles de ses concurrents, allant à la rencontre des français pour leur redonner l’espoir d’une vraie transformation de notre société.

Espérons que les français ne se laisseront pas distraire du vrai enjeu de cette primaire : donner à la France une présidente expérimentée, courageuse, et ayant l’envie et la capacité de vraiment changer la vie.