vendredi 2 septembre 2011

La réforme de la dépendance attendra !

Cela pourrait n'être qu’un énième reniement. Une énième promesse non tenue ...  Mais le report de la réforme de la dépendance est bien plus que cela, c’est l’abandon de l’un des piliers de notre système social.  Un de plus …

Il y a eu la réforme des retraites, transférant sur les personnes ayant commencé à travailler tôt le coût de la réforme : ceux-là cotiseront  42, 43, 44 ans pour pouvoir partir, souvent usés par des conditions de travail difficiles, et avec une pension frôlant le seuil de pauvreté puisque leurs salaires  n’étaient pas très élevés.  Quant à ceux qui ont commencé plus tard et ont eu souvent des emplois mieux rémunérés et moins physiques ils ne cotiseront que 41,5 ans. Et partiront souvent avec en plus une retraite complémentaire.

Il y a ces attaques contre l’assurance chômage, avec ces essais pour obliger les chômeurs à accepter des emplois sous-qualifiés ou sous-payés sous peine de se voir radier. La fusion Pôle-emploi et Assedic, avec les pertes de compétences associées, et des employés surchargés par le nombre de « dossiers » à suivre, surtout en cette période de hausse continue du chômage.

Il y a ces cotisations pour les mutuelles, avec des taxes passées de 2007 à aujourd’hui de 0 à 13,5 %. La santé est un droit, et la qualité des soins ne peut être fonction de l’épaisseur du portefeuille !

Aujourd’hui, donc, la dépendance : les caisses sont vides, circulez !  

Pourtant, les mesures envisagées étaient très modestes par rapport à l’ampleur des besoins : revalorisation  de l’APA pour les plus dépendants, diminution faible du reste-à-charge pour les résidents des Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, soutien aux conseils généraux pour le versement de l’APA  et aux services d’aides à domicile.
1,2 milliards d’euros.

Mais le gouvernement a préféré baisser l’ISF de 1,8 milliards. Alors les personnes âgées ou handicapées attendront.

Faut-il rappeler à ce gouvernement, à ce président, que ces personnes âgées sont nos parents, nos grands-parents ? Faut-il leur rappeler que ce sont elles qui ont reconstruit la France, qui nous ont élevés, qui ont construit notre modèle social, qui ont cotisés pour que d’autres avant eux puissent finir leur vie dans la dignité ?

Mais notre président s’en moque … après tout, un vieux, ça ne s’indigne pas, ça ne se rebelle pas … un vieux, ça meurt. 

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