Les détracteurs de Martine Aubry s’en donnent à cœur joie ces derniers jours : ne pouvant l’attaquer sur ses propositions, ambitieuses et sérieuses, ils s’en prennent à ses prises de position sur Jean-Noël Guérini et DSK, inventant des revirements qui n’en sont pas.
DSK, d’abord : elle lui aurait retiré son soutien sous la pression des féministes …
Pourtant, lorsqu’on reprend ses déclarations depuis le début, elle n’a jamais varié : soutien à Dominique Strauss-Kahn au nom de leur amitié, demande du respect de la présomption d’innocence, appel au respect de la victime présumée.
Mais son soutien à l’ami dont elle ne peut croire à la culpabilité, son soulagement à l’annonce de l’abandon des charges, ne sont pas non plus un blanc-seing vis-à-vis de son comportement envers les femmes.
Il n’y a pas eu viol, soit. Il y a quand même eu rapport sexuel, donc peut-être prostitution, au moins adultère. Et selon les déclarations de nombreuses femmes depuis le début de l’affaire, ce ne serait pas la première fois, loin de là.
Alors, soutien à un ami qu’elle pense avoir été injustement accusé, oui – aveuglement sur son comportement vis-à-vis des femmes : non ! Cela n’est pas contradictoire, et c’est même le devoir d’une amie de faire la part des choses.
Guérini, ensuite.
Là encore, les attaques dont Martine Aubry sont pour le moins malhonnêtes. D’abord, parce que Monsieur Guérini n’a à ce jour jamais été entendu par la justice.
Le rapport remis par Arnaud Montebourg comprenait deux volets : l’un concernant la gestion de la Fédération des Bouches-du-Rhône, l’autre portant sur des suspicions d’enrichissement liés aux activités du frère de Monsieur Guérini.
Sur ce dernier point, la justice a ouvert une instruction, Alexandre Guérini, le frère, a été mis en examen. Mais ce volet de « l’affaire » ne concerne que la justice, et Martine Aubry n’a pas a se prononcer temps que la justice ne l’aura pas fait. Elle n’a jamais demandé la démission d’Eric Woerth ou de Michelle Alliot-Marie lorsqu’ils étaient mis en cause. Elle n’a pas à le faire aujourd’hui. Au nom de l’indépendance de la justice, et du respect de la présomption d’innocence.
Sur ce dernier point, la justice a ouvert une instruction, Alexandre Guérini, le frère, a été mis en examen. Mais ce volet de « l’affaire » ne concerne que la justice, et Martine Aubry n’a pas a se prononcer temps que la justice ne l’aura pas fait. Elle n’a jamais demandé la démission d’Eric Woerth ou de Michelle Alliot-Marie lorsqu’ils étaient mis en cause. Elle n’a pas à le faire aujourd’hui. Au nom de l’indépendance de la justice, et du respect de la présomption d’innocence.
Concernant la gestion de la Fédération des BDR, où là, en tant que 1ère secrétaire du parti socialiste, elle est concernée, elle a par contre aussitôt réagit.
Elle a nommé une commission, dirigée par Alain Richard, qui a remis un certain nombre de propositions qui ont aussitôt été mise en œuvre. Ces propositions visent à mettre fin aux pratiques peu claires dans la gestion de la fédération, et sont disponibles ici : http://www.parti-socialiste.fr/static/11814/communique-fonctionnement-de-la-federation-des-bouches-du-rhone-134203.pdf
Elle aurait pu attendre la fin des primaires, comme d’autres ont fait semblant de ne rien voir pendant 10 ans, dans les Bouches-du-Rhône et ailleurs, pour éviter de faire des vagues.
Mais ce n’est pas son genre … D’ailleurs sa réaction vis-à-vis de Georges Frêche le prouve.
Comme on le voit, Martine Aubry a toujours respecté ses principes : respect de la présomption d’innocence et de l’indépendance de la justice, action courageuse lorsque cela dépend d’elle, responsabilité assumée - même au risque de déplaire.
Ces qualités seront essentielles dans le choix de notre futur(e) candidat(e) à l’élection présidentielle. Ne nous trompons pas !
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